Julie.Fontaine Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a tiré la sonnette d’alarme lors du récent sommet de la Tokyo International Conference on African Development. Face à des taux encore alarmants de mortalité maternelle et infantile, il appelle les pays africains à réévaluer de toute urgence leur politique d’investissement en santé. Pour Ramaphosa, il ne s’agit pas seulement de chiffres, mais d’un engagement moral : chaque décès évitable parmi les femmes, enfants et adolescents souligne l’urgence de renforcer les systèmes de santé publique et d’assurer une égalité d’accès aux soins. En ces temps où l’aide internationale traditionnelle diminue, la mobilisation des ressources nationales devient cruciale. Ce plaidoyer n’est pas uniquement politique, il touche à la pérennité du bien-être des populations et à la dignité humaine, posant les fondations d’un réel leadership africain en santé.
La santé des femmes au cœur des priorités pour réduire la mortalité maternelle
Malgré les progrès réalisés, trop nombreuses sont les femmes qui perdent la vie lors de l’accouchement en raison de causes évitables et souvent liées à un accès insuffisant ou tardif aux soins prénatals. Ramaphosa insiste sur le fait que la santé maternelle est un indicateur clé du développement, mais aussi un reflet des inégalités persistantes au sein des systèmes de santé. Le président souligne la nécessité de mettre en place des services de santé qui soient :
- Sûrs : garantissant un environnement hospitalier sécurisé.
- Efficaces : avec des personnels formés et des équipements adaptés.
- Compatissants : tenant compte des réalités sociales et émotionnelles des femmes.
- Réactifs : répondant aux besoins spécifiques des patientes, notamment dans les zones rurales et marginalisées.
Sans ces garanties, l’attachement aux droits fondamentaux des femmes, notamment leurs droits reproductifs, reste fragilisé, prolongeant un cercle vicieux où l’accès aux soins est limité et les conséquences fatales.
Les enjeux liés à l’accès aux droits des femmes
Le refus ou le manque d’accès à des services essentiels comme l’interruption volontaire de grossesse en toute sécurité aggrave les risques de complications graves, de décès et de séquelles irréversibles. Le président Ramaphosa a clairement souligné que ce combat pour la protection de l’enfance et la santé des femmes doit impliquer :
- Les gouvernements, qui doivent garantir des lois protectrices et leur application stricte.
- Les institutions financières, qui doivent intégrer le financement durable de la santé des femmes.
- La société civile et le secteur privé, engagés dans une dynamique collective pour renforcer les capacités locales.
Nous sommes face à un enjeu de santé publique majeur, mais aussi à une question d’égalité et de justice sociale, nécessitant un partenariat global et solidaire (source).
Investissement en santé infantile : un levier puissant pour l’avenir
Les statistiques restent alarmantes pour la santé infantile sur le continent africain, où de nombreux enfants succombent encore à des maladies facilement évitables par la prévention et des soins précoces. L’approche intégrée préconisée par Ramaphosa suggère de :
- Renforcer les programmes de vaccination et de nutrition infantile.
- Améliorer la pérennité des services de soins pédiatriques dans les zones reculées.
- Mettre en place des systèmes efficaces de suivi pour les enfants à risque.
- Mobiliser des ressources adaptées, en tenant compte des spécificités locales.
Avec la réduction progressive de l’aide extérieure, la mobilisation de fonds nationaux et un engagement renouvelé des partenaires internationaux sont essentiels pour bâtir des bases solides (en savoir plus).
Les bénéfices d’un investissement accru dans la santé des enfants
| Avantages | Impact sur la société |
|---|---|
| Réduction des maladies infantiles | Moins de mortalité, des enfants en meilleure santé |
| Renforcement de la protection de l’enfance | Meilleure éducation et développement cognitif |
| Amélioration de la productivité future | Une main d’œuvre plus compétente et éduquée |
| Diminution des coûts de santé à long terme | Moins de dépenses publiques en urgence et traitements chroniques |
Leadership africain et innovation dans les systèmes de santé publique
Cyril Ramaphosa plaide en faveur d’une approche continentale dans le renforcement des systèmes de santé publique, afin de répondre à des défis communs tout en respectant l’autonomie des pays. Cette vision comprend :
- Le développement de mécanismes de financement multilatéraux, notamment pour pallier le retrait de l’aide extérieure.
- Une intégration des initiatives de santé dans les stratégies globales de développement durable et de lutte contre le changement climatique.
- Le soutien aux innovations technologiques et à la santé numérique, qui rapprochent les soins des populations isolées.
- Un suivi rigoureux de la mise en œuvre, garantissant transparence et efficacité des investissements.
Un tel leadership africain en santé est indispensable pour bâtir des systèmes résilients et équitables, capables d’assurer à chaque femme et enfant l’accès à des soins dignes et adaptés (détails).
La santé digitale au service des populations vulnérables
Les technologies numériques, comme les applications de télémédecine ou les dossiers patients électroniques, ouvrent de nouvelles perspectives pour compléter l’offre médicale traditionnelle. En 2025, l’accent est mis sur :
- L’accès facilité aux services dans les zones rurales via des consultations en ligne.
- La formation continue des agents de santé grâce aux outils digitaux.
- Un meilleur suivi des programmes de vaccination et soins prénatals.
- La collecte en temps réel de données pour améliorer les politiques publiques.
Ces innovations participent à réduire les fractures sanitaires et à garantir une égalité d’accès aux soins, notamment dans les pays à ressources limitées (plus d’informations).
Foire aux questions
- Pourquoi est-il urgent d’augmenter l’investissement en santé des femmes et des enfants en Afrique ?
Parce que les taux de mortalité maternelle et infantile restent élevés en raison de causes évitables, renforçant ainsi la nécessité d’élargir l’accès à des soins de qualité et à des services de santé adaptés. - Quelles sont les priorités pour améliorer la santé maternelle ?
L’accès aux soins prénatals sécurisés, la formation du personnel médical et la garantie des droits reproductifs des femmes sont des axes essentiels pour réduire les risques pendant la grossesse et l’accouchement. - Comment les innovations digitales contribuent-elles à la santé publique en Afrique ?
En facilitant l’accès aux soins dans les zones isolées, en améliorant le suivi des patients et en permettant une collecte de données efficace pour mieux orienter les politiques de santé. - Quels sont les avantages d’investir dans la santé infantile ?
Une meilleure santé infantile diminue la mortalité, favorise le développement cognitif, réduit les coûts futurs liés aux soins et contribue à une société plus productive. - Quel rôle joue le leadership africain dans le renforcement des systèmes de santé ?
Il favorise la mobilisation des ressources nationales, encourage la coopération régionale et soutient les solutions adaptées, innovantes, et durables pour relever les défis sanitaires du continent.
